Comment parler du don de gamètes à nos enfants?

Cela fait très longtemps que je réfléchis à écrire cet article sur le don de gamètes, c’est un sujet délicat, mais aujourd’hui je me lance! C’est drôle parce que Monpetitoeuf et les Icsi en ont parlé aussi très récemment!

Parler de sa conception à notre fille a toujours été une évidence pour mon mari et moi. Pour nous, c’est son histoire et il faut qu’elle la connaisse. Lui dire, le plus naturellement possible, nous semble important pour qu’elle grandisse avec cet élément, sans honte, ni gêne. Peut-être même qu’elle en fera une force; elle pourrait, par exemple, se vanter d’avoir été conçue d’une façon très originale!

Bien sûr, lui en parler nous expose à plusieurs risques: pour moi, celui d’être rejetée, avec le douloureux « Tu n’es pas ma mère! » qu’on s’attend à recevoir en pleine figure à l’adolescence (j’en avais déjà parlé ici) et le risque que notre enfant souhaite partir à la recherche de ses origines génétiques et de la donneuse. Avec l’anonymat du don en République tchèque où nous avons fait la FIV (comme c’est aussi le cas en France), cela ne sera à priori pas possible. Finalement, je ne m’inquiète pas trop pour ces dangers, je pars du principe que si on lui explique notre démarche et qu’on l’élève avec beaucoup d’amour, on devrait éviter le pire. Nous assumons totalement nos choix, cela devrait l’aider à se sentir bien dans ses baskets, j’ai confiance en notre trio.

De plus, les secrets de famille sont souvent destructeurs, j’en ai la preuve, ou du moins un exemple concret très personnel. Pour les 18 ans de mon papa, ma grand-mère lui a annoncé que son père, qui l’élevait (et le maltraitait) n’était pas son père biologique. S’en sont suivis plusieurs épisodes dépressifs, CQFD.

Ainsi, avant même la grossesse, on avait décidé qu’on en parlerait le plus tôt possible à notre bébé, pour ne pas qu’il l’apprenne autrement que par ses parents et parce que cela fait partie intégrante de son histoire, de notre histoire à tous les 3. On en a donc parlé à notre fille, d’abord pendant la grossesse et puis à sa naissance (elle avait un jour ou deux). Elle a maintenant 9 mois et on lui en reparle de temps en temps, quand l’occasion se présente. Pas tous les jours non plus, inutile de rabacher sans cesse.
On lui a expliqué, avec des mots très simples, qu’on s’aimait très fort son papa et moi et qu’on voulait fonder une famille, avoir des enfants. Malheureusement, avec nos graines un peu fatiguées, ça ne fonctionnait pas. On a donc décidé d’aller demander de l’aide à un docteur dans une clinique. Une jeune femme nous a donné quelques-unes de ses graines qui ne lui servaient pas et, avec les graines de papa, le docteur a fabriqué un tout petit bébé et l’a mis dans mon ventre. J’ai ensuite pris soin d’elle pour qu’elle grandisse bien et elle est née un joli jour d’été.

Certains psychologues conseillent d’en parler à l’enfant quand il a 2 ans, d’autres autour des 4-5 ans quand il commence à poser des questions du genre : « Mais comment on fait les bébés? ». Je ne crois pas qu’il y ait de règle, il me semble que c’est le ressenti des parents qui est important. Pour nous, en parler déjà nous « entraîne » à le faire d’une certaine façon, car on imagine que ce sera plus difficile quand elle sera plus grande et nous posera des questions (auxquelles il faudra essayer de répondre). Le vocabulaire va certainement s’enrichir dans le temps, viendra le moment où on pourra nommer les spermatozoïdes, les ovocytes, la FIV, les embryons, etc.

Je n’ai pas encore trouvé l’album idéal pour nous aider à en parler à notre fille. Le mot « fée » dans le titre du livre « Dans notre histoire, il y a….une fée » (Maia) ne me plait pas trop, ni la phrase suivante : « certaines dames si gentilles qui donnent quelques-uns de leurs œufs à une autre dame ».  Si gentilles?
« Le mystère des graines à bébé » de Serge Tisseron est pas mal, mais il y a aussi une phrase qui me gêne beaucoup : « Il y a des parents qui croient que si leur enfant savait qu’il a été fabriqué grâce aux graines de quelqu’un d’autre, il les aimerait moins ». Moins?
On m’a aussi parlé de « Mais… comment naissent les parents? » de Jean Regnaud, qui n’est pas spécifique du don, mais je ne l’ai pas encore lu.
Pour moi cette fois-ci, j’ai emprunté à la bibliothèque le livre « Enfants du don » de Dominique Mehl, ce sont des témoignages de parents et d’enfants. Il est un peu daté (2008), je vous dirai ce que j’en ai pensé quand je l’aurai lu.

La question que je me pose actuellement est de savoir à qui d’autre en parler. Nos parents, frères et soeurs et amis sont au courant de notre parcours depuis le début. Nos neveux (ses cousins) ne le sont pas encore et je me demande s’il faudrait les informer maintenant ou s’il faut attendre de décider avec notre fille. Je suis partagée, car ce moment n’est pas pour tout de suite et j’aimerais que cela se fasse sans encombre si elle en parle avec eux spontanément, qu’ils n’aient pas de mauvaise réaction due à la surprise (qui serait éventuellement évitée s’ils y sont préparés). Il se trouve que nous connaissons d’autres enfants issus du don, avec lesquels notre fille pourra échanger sur le sujet plus tard, si elle en a envie. Concernant l’entourage moins proche, on a choisi « au feeling » les personnes à qui en parler, celles qui nous semblaient ouvertes, aptes à comprendre, sans juger et qui ne regarderaient pas notre fille différemment une fois dit. Cela s’est toujours bien passé, mais ce n’est pas évident de savoir à l’avance comment les gens vont réagir. La Fortuna militante voudrait le crier sur tous les toits, on est tellement heureux de ce don, alors pourquoi le cacher à certaines personnes? Mais tout le monde n’est pas prêt à l’entendre et il faut aussi savoir se préserver un minimum. Un jour peut-être, le don de gamètes et la PMA en général ne seront plus tabous, on peut toujours rêver… Et d’ici là, le don n’existera peut-être plus, nous ferons des FIV avec des gamètes issues de nos cellules souches, qui sait? (lisez ça si cela vous intéresse).

Et vous, comment vous faites/feriez-vous?
Vive le don !!!

 

Des pensées pour vous tous toujours trop nombreux sur le quai, ainsi que pour ceux qui l’ont quitté.

 

PS1: Merci à Maxelie et à la Chanceuse de m’avoir nominée au Liebster Award 2017, je m’y colle dès que possible.
PS2: Pour celles qui ont demandé des nouvelles, Zébulette va bien et sa maman aussi, malgré une grosse fatigue due aux fréquentes tétées de nuit…

36 réflexions sur “Comment parler du don de gamètes à nos enfants?

  1. Punaise les icsipari m’ont devancé! Je trouve très mots très jolis et tes bien choisi. En particulier le don de « graines qui ne lui servait pas ». Du coup à notre époque où on peut facilement se créer des albums photos à faire éditer je me disais qu’écrire vous même votre histoire en piochant ce qui vous plaît par ci par là peut être une solution….. grosses bises Fortuna (et chapeau pour l’allaitement! )

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    • Oui, c’est ce qu’on va faire je pense. Mais c’est un gros boulot, pour le choix du texte surtout.
      Pour l’allaitement, je me surprends moi-même. Plus jeune, je disais que je n’allaiterai pas… Et quand j’ai commencé, vu les difficultés rencontrées (crevasses etc.), je ne pensais pas tenir autant, je décidais de prolonger semaine par semaine, voire jour après jour et finalement, 9 mois après, j’y suis encore !
      Bon week-end Maxelie, je t’embrasse.

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  2. Ton billet est très touchant Fortuna , tu te soucies beaucoup de la réaction de ta fille quand elle saura . Concernant tes neveux et le fait de ne pas savoir s’il faut leur en parler maintenant ou pas , je serai curieuse de connaître l écart d age qu ils ont avec ta fille…Et je te donnerai mon avis.je trouve très belle l explication/histoire que tu racontes à ta fille depuis ma grossesse. Des bises ! PS :j aurai tant aimé allaiter aussi longtemps 😅😅😅😍😍😘😘

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    • Merci Douci ! Mes neveux ont 2, 6, 9, 10 et 13 ans, c’est un large panel… Je vais déjà en parler avec leurs parents pour savoir comment procéder. J’aimerais que ça se fasse le plus naturellement possible, il faudrait attendre qu’il y ait une occasion pour le faire.
      Comment vont tes enfants ? Et toi ? Grosses bises et bon week-end !

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  3. Coucou Fortuna. Comme ton dernier billet ou tu parlais de la peur du rejet à l’adolescence, celui ci me parle beaucoup. Nous sommes en train de fêter les un an de la tentative (ponction transfert) et je leur raconte des larmes plein les yeux.
    Nous avons fait le choix d’en parler aux personnes très proches que nous estimions en mesure de comprendre (cela exclue nos parents pour le moment…) car nous ne souhaitons pas que nos fils l’apprennent de quelqu’un d’autre que nous. J’ai peur, comme toi, de la réaction de certaines personnes si nos fils en parlent alors qu’eux ne sont pas au courant, notamment de la part de personnes malveillantes dans notre entourage. La priorité reste sur mes enfants. Je crois que comme tu le dis et comme l’ont dit les icsi et petit œuf, quand c’est naturel pour nous ca le sera pour eux, ce sont plus les autres qui pourraient venir semer le trouble (une amie, qui ne sait pas, m’a dit sur le don « c’est portant l’enfant que ton mec a eu avec une autre » 😩).
    Je comptais utiliser la même image : papa et maman ont essayé très longtemps Mais au bout de plusieurs années ils ont appris que leurs graines étaient malades. Une dame très généreuse leur à donner des graines, pour que maman puisse vous faire pousser avec tout l’amour qu’elle avait au fond de son coeur pour vous faire grandir ».
    J’envisageais de consulter pour trouver la meilleure façon, surtout de traiter les réactions des autres, à moins qu’elle ne soit en moi…

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    • Comme tu dis, la priorité c’est nos enfants avant tout, il y a malheureusement toujours des personnes malveillantes autour de nous. La réflexion de ton amie est effectivement très déplacée, elle n’a vraiment rien compris au don…
      Je pense qu’on peut faire des albums personnalisés avec l’histoire de nos enfants, parce qu’on trouvera difficilement l’album idéal.
      Bon week-end ma douce Carotte, de grosses bises.
      PS: tu sais que j’ai toujours ta pierre dans mon sac à main ? 😉

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      • J’y pensais avant hier! Cette fameuse pierre bleue…. Comme ca me touche si tu savais… ❤️
        Je trouve l’idée de l’album géniale, je tiens à montrer à mes enfants à quel point je les ai désires et voulus… En ce moment, dès que je leur dis que je les aimes, d’un amour plus grand que l’univers, ils rient aux éclats… C’est tellement merveilleux 😭 sans le don jamais je n’aurais pu vivre ca. Je trouve ça vraiment dommage que les gens assimilent le don à un abandon ou à tant d’autres choses. Parfois je dois faire l’effort de me dire, comme l’ont dit les icsi, que j’ai fait quelque chose de légal! C’est quand même fou…
        Je t’embrasse 😘😘😘

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      • Oui, cette fameuse pierre bleue veille toujours sur moi ;-).
        Les réflexions des gens me passent au-dessus de la tête, mais je suis adulte et Zébulette ne l’est pas. On doit absolument préserver nos enfants de la bêtise des autres personnes. Et tu as raison, on n’a pas enfreint la loi pour faire cette fiv! C’est ce que je répète à chaque fois quand on me dit « vous êtes partis à l’étranger parce que c’est interdit en France ? ». Non, pas du tout, on est partis pour ne pas attendre pendant des années sur une liste d’attente… 😘

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  4. Comme les canards, j’allais dire que le mieux si tu ne trouves pas de livre qui te convient pour ta fille, c’est d’en faire un toi-même. Ma meilleure amie avait fait un petit livre maison pour son aîné qui est adopté – je crois me souvenir qu’il y avait différentes configurations de construction de famille dont FIV classique, don, adoption en petits dessins simples mais sympas, et je sais que ses enfants l’ont souvent réclamés (après ils ont eu des jumeaux via FIV – ils sont tous ‘grands’ maintenant).
    Sinon je trouve chouette le fait que vous ayez parlé tout de suite de son histoire à votre fille. De mon point de vue c’est la meilleure approche, parce qu’il n’y a pas alors de sorte de « moment solennel » à un âge ou un autre avec une « annonce » à faire qui peut rendre la démarche compliquée. Là c’est son histoire qu’elle a toujours connue et qui lui est rappelée de temps en temps.
    Enfin pour ce qui est de ses cousins, je dirais comme Douci, ça dépend un peu de l’âge qu’ils ont – mais aussi du lien que vous avez avec eux et avec leurs parents et de la bienveillance qu’il peut y avoir ou non dans ce lien; peut-être aussi que ça dépend de l’occasion qui peut se présenter ou non de le leur raconter – s’ils posent par exemple des questions sur comment on fait des bébés, tu peux en profiter pour leur expliquer les différentes situations possibles, sans parler de ta fille, mais pour que le DO soit dans leur monde des possibles et ne leur paraisse pas bizarre le jour où ils apprendront que leur cousine a été conçue comme ça.
    Aller, j’arrête mon roman (vivement un thé en terrasse 😉 )
    Bisous

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    • Tes mots sont très justes, je n’ai pas su les trouver moi-même. Pas de moment solennel, pas d’annonce, une histoire simplement racontée et rappelée de temps en temps.
      Un album fait main, j’y avais pensé, je vais m’y mettre (mais quand ?). Les neveux ont 2-6-9-10 et 13 ans, c’est vaste. Trouver une occasion pour le faire, ce serait l’idéal. En parler déjà avec leurs parents, ils pourraient le faire eux-mêmes si l’occasion se présente justement.
      J’attends avec impatience ta venue ici. Je t’embrasse Kaymet, à bientôt !

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  5. Je sais pas comment j’aurai choisi de parler du don à mes enfants si nous avions dû emprunter cette voie mais je pense sincèrement qu’il vaut mieux en parler, les secrets de famille ça empoisonne toujours les relations.

    Je suis assez partisanne du « il faut parler aux enfants ». J’explique souvent plein de chose à Framboise, je pense que c’est important pour eux même si on a l’impression qu’ils comprennent pas encore.

    Je comprends votre réticence à en parler à tout le monde, les gens sont parfois si maladroits ou méchants à cause de l’ignorance…

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    • Ici aussi, on parle beaucoup à Zébulette, on lui explique plein de choses. Je suis convaincue qu’elle comprend tout, ou presque ;-).
      Tu as raison c’est l’ignorance qui en est la cause, les gens ont souvent peur de la différence…

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  6. Ici aussi on se questionne, je m’étais posé la question dans un précédant billet et au final, la famille proche et les meilleurs potes sont au courant. J’avoue qu’on en a pas parlé devant la grande sœur de Findusette, elle est à l’âge où on raconte tout et on a pas forcément envie que son instit entende parler des graines malades du papa ! J’en parle à mon ptit Trésor comme toi pour s’habituer à le dire à voix haute, comme pour l’adoption de sa sœur c’est pas toujours aussi évident qu’on voudrait !
    Merci pour ton retour sur les bouquins
    Bises

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    • S’habituer à le dire à voix haute, c’est exactement ça !
      Effectivement, je n’avais pas pensé à cet âge-là où ils racontent tout à n’importe qui. En tant qu’instit justement, je me marre bien parfois quand mes élèves me racontent leur week-end prolongé (avec absence en classe), alors que j’ai un mot des parents dans le cahier qui dit que leur enfant était malade, ou bien les détails sur le dernier apéro avec les amis des parents ;-). Grosses bises Peppa.

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  7. Bonjour Fortuna, je trouve tes questions normales mais terriblement complexes. Je lisais que le fils adoptif des Pompidou (sa mère avait du mal à dire qu’il avait été adopté) n’avait jamais éprouvé le besoin de retrouver ses parents. J’ai également travaillé avec une jeune femme qui avait été placée enfant en famille d’accueil et qui me disait que c’était elle sa famille. Très naturellement, elle était au clair avec ça, pas de recherche pour elle non plus (et elle venait d’accoucher). Ce n’est donc pas un passage obligé quand tout est clair. Dans ton cas, tu sais comme moi que les gens mélangent, sont mal informés alors la tâche est plus rude que pour une adoption car les fiv do sont plus récentes et polémiques. Vaste sujet. Des bises (tu travailles à mi – temps ?)

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    • Tu as raison Florence, il y a peu de chances que Zébulette veuille faire des recherches. J’ai lu que c’était assez rare effectivement quand tout est clair dès le départ.
      Je n’ai pas encore repris le boulot, j’ai prolongé mon congé parental jusqu’à la rentrée prochaine ;-). Et je reprendrai certainement à mi-temps… Bises

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  8. Tu as bien raison. C’est l’avantage des quadra on sait que le temps passe vite et qu’il faut en profiter ! ( tu peux aussi avoir une dispo de droit pour élever ton enfant si ça t’intéresse…). Des bises 😉

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    • Dans l’absolu, je garderais bien Zébulette avec moi jusqu’à son entrée en maternelle, mais le papa n’est pas « chaud »… Et, au-delà d’un an de congé parental, on perd son poste (je suis titulaire du mien depuis l’an dernier seulement). Je suppose que c’est la même chose en dispo, non?

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  9. Coucou, j’ai adopté ma fille, pour moi c’est très claire qu’elle voudra rechercher sa mère et son père de naissance un jour ou l’autre mais ce n’est pas des parents qu’elle cherchera, juste des racines, savoir d’où elle vient et je ne vois pas le danger. Pour ta fille ça sera peut être la même chose, il faut s’y préparer. Bien sûr que « t’es pas ma mère on y aura droit », je pense que l’adoption et le don ont des similitudes le tout c’est d’en être conscient et d’accompagner l’enfant.
    Pour les neveux j’attendrai, c’est aussi à ta fille de choisir à qui elle veut en parler, elle n’a pas forcément envie que tout le monde connaisse son histoire.

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    • Merci pour ton passage ici Juliette. C’est vrai qu’il y a des points communs entre l’adoption et le don de gamètes. Pour moi, la grosse différence, c’est la notion d’abandon qui n’existe pas avec le don.
      Dans tous les cas, tu as bien raison, il faut « Accompagner l’enfant », c’est tout à fait ça!
      Je te souhaite un joli bout de chemin avec ta fille.

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  10. Coucou ! Nous aussi on parlait à nos amours dès qu’elles étaient dans mon bidon. Je leur en parle encore de temps en temps ! Je leur dit que ce sont les 2 plus belles graines que j’ai fait poussé !! Que ma propre machine à graine est cassée mais que j’ai eu la chance d’avoir une dame qui m’a donné 2 supers graines ! Moi j’avais commencé un petit cahier bien avant l’arrivée des filles et je leur raconte tout. Et puis j’ai acheté le petit livre de chez´ maia. Qui pour moi est quand même bien fait pour expliquer tout ça. En ce qui concerne notre entourage, seuls les proches et notre cercle d’amis sont au courant ! J’espère que dans quelques années nous nous marrerons avec les filles quand des gens nous diront c’est fou comme elles vous ressemblent et qu’alors nous échangerons des petites sourires complices 🙂

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    • Merci pour ton témoignage MonPetitOeuf. Jolie image cette machine à graines! Et c’est une très bonne idée ce petit cahier!
      Je vois bien de quoi tu parles avec ces « petits sourires complices », c’est comme les clins d’oeil entre mon mari et moi, quand on a ce genre de réflexions… Grosses bises

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